Le Président de la FFF, Philippe DIALLO évoque les mesures en faveur du football amateur présentées lors de la Conférence Nationale du Football, samedi 22 novembre 2025 à Clairefontaine. 

Retour sur cet événement. 

« En quoi cette Conférence Nationale du Football marque-t-elle l’histoire de la FFF ? 
Nous avons vécu un moment extrêmement important pour notre football et tout particulièrement notre football amateur. Nous avons tracé une trajectoire budgétaire, quantitativement inédite par ses montants au sein de notre Fédération, qui va permettre de gagner en visibilité pour les quatre années qui viennent. Cette sorte de loi de programmation va contribuer de la manière la plus efficace possible au développement de notre football. Ce matin (samedi), nous avons ainsi confirmé l’engagement pris lors de la campagne (pour les élections à la FFF de décembre 2024) de monter les aides et soutiens à notre football amateur de 106 à un peu plus de 150 millions d’euros à l’horizon 2028-2029. Le football amateur va être ainsi soutenu comme il ne l’a jamais été dans le passé. La FFF a la chance d’avoir des partenaires – et il n’y a pas que Nike – fidèles depuis de très nombreuses années, qui lui font confiance. Tous lui permettent d’avoir un budget assez remarquable en termes de partenariats et d’être en capacité de distribuer des aides à notre football amateur.

Nous sommes sur un peu plus de 550 millions d’euros de soutien à notre football amateur et ses 12 000 clubs jusqu’en 2028-2029.Philippe Diallo

Les instances décentralisées sont-elles particulièrement concernées par ce projet ?
Oui, plus de 50 % des sommes qui constituent cette trajectoire vont être directement dévolues à nos ligues, nos districts et nos clubs amateurs. Malgré un certain nombre d’aléas auxquels nous avons été confrontés, nous assumons ces engagements et les respecterons tout au long de la période. Nous tiendrons le cap, même si de nouveaux aléas devaient nous impacter. C’est un engagement inédit. Nous sommes sur un peu plus de 550 millions d’euros de soutien à notre football amateur et ses 12 000 clubs jusqu’en 2028-2029. Inédit aussi dans beaucoup des mesures présentées, avec beaucoup d’innovations et le souci d’être toujours très concret. Nous pouvons être fiers de donner un projet d’avenir à notre football.

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Vous avez notamment mis l’accent sur la méthode dont ce projet a été construit.
En effet, ce projet, qui est le fruit d’un travail collectif remarquable, réalisé avec le Comité exécutif, est aussi le résultat d’une volonté plus marquée de co-construction, d’une méthode, avec l’ensemble des parties prenantes : ligues, districts, clubs. Le dialogue, que je souhaite permanent et ouvert avec l’ensemble de nos structures, est aussi la marque de ce projet. Lorsque nous sommes unis et rassemblés, nous sommes dans la capacité de construire un football très fort et encore plus fort, demain. Aux paroles, la FFF ajoute l’action. Nous nous sommes donné les moyens de l’ambition.

(Photo Kévin DOMAS / ICON SPORT).

Ce projet se veut novateur. Comment ?
Nous avons annoncé des mesures concrètes, simples et, je l’espère, efficaces. Elles tournent autour de cinq enjeux majeurs que nous avons définis, qui eux-mêmes tournent autour de la capacité de la Fédération de déployer ses politiques fédérales, d’accompagner les projets associatifs de nos clubs, de développer – c’est une priorité – le football féminin (25 % des sommes attribuées lui sont priorisées), de soutenir au quotidien nos clubs, et d’être aussi une fédération solidaire. Des mesures concrètes illustrent chacun de ses piliers. Pour aider les clubs, nous avons, avec le Fonds d’aide au football amateur, un outil formidable qui intervient sur un certain nombre de thématiques. Ce FAFA va être renforcé de manière inédite avec certainement un doublement. 

Je crois que la France est le pays qui soutient le plus son football amateur, et aujourd’hui plus qu’hier, avec des sommes sans équivalent dans le monde. C’est une particularité française.Philippe Diallo

La FFF concrétise-t-elle aussi sa volonté d’être plus proche de sa base ?
Il y a la nécessité, c’est vrai, d’être au plus près des territoires et d’essayer d’établir une relation renforcée avec les ligues et les districts. Il faut trouver les bons instruments qui permettent de fluidifier cette relation et d’être le plus efficace possible, en tenant compte de toute la diversité de notre football et des territoires, y compris nos territoires ultramarins, qui constituent aussi la richesse de notre football et sont totalement associés aux politiques que nous menons. Le rôle de la Fédération est aussi d’être au plus près et au soutien de ses clubs, de manière la plus concrète possible. Plus ils sont forts et plus le football français est fort. Notre attention et notre focalisation sont sur nos clubs.

(Photo Kévin DOMAS / ICON SPORT).

Cette Conférence aura-t-elle un prolongement ?
Cela ne s’arrête pas ce matin (samedi). Dès le début du mois de janvier, une deuxième phase de concertation va s’ouvrir, avec les ligues et les districts. L’objectif sera d’affiner chacune des mesures, grâce à un certain nombre d’indicateurs, pour flécher et optimiser l’ensemble des sommes présentées, territoire par territoire, pour être au plus près et au plus juste de la réalité de chacun de nos territoires, voir où les besoins s’expriment le plus fortement et où il y a des carences. Il faut qu’au printemps prochain, tout soit finalisé pour, qu’au 1er juillet 2026, tout ce qui a été présenté entre en vigueur et soit efficace tout de suite. »